Entre Deux Mondes
d’Olivier Norek
Je suis vraiment extrêmement heureuse de vous annoncer mon premier partenariat avec une maison d’édition, la Maison Michel Lafon. Cela m’enchante, car comme vous le savez, j’adore lire et c’est un très joli cadeau que l’on me fait là. J’ai pu sélectionner mon premier livre et j’ai donc choisi le livre d’un auteur que je viens de découvrir: Entre deux mondes d’Olivier Norek. Rappelez-vous, je vous ai parlé il y a quelques semaines de Surface, son dernier livre. J’avais beaucoup aimé ce livre et je m’attendais à un livre dans un registre similaire! Que nenni: ces deux livres sont aussi différents que le jour et la nuit! Une fois, cette première surprise passée, j’ai pu mieux me plonger dans ce livre. Il raconte donc l’histoire d’Adam qui est une sorte d’agent double en Syrie. Il sait qu’il met sa famille en danger et lorsqu’il craint que ses doubles activités soient démasquées, il décide de faire fuir sa femme et sa fille par la mer pour se rendre à Calais avant de rejoindre l’Angleterre. Il les rejoindra dès que possible.Mais… pendant la traversée, la petite tombe malade et est jetée par-dessus bord par un des passeurs pour ne pas mettre en danger les autres migrants. Sa mère, désespérée, se jette à l’eau pour tenter de la sauver. Peine perdue. La mère et la fille se noient. Adam va faire à son tour le voyage vers Calais et atterri dans cette Jungle de Calais, ce bidon ville, dont nous avons tous entendue parler à la télévision. Dès son arrivée, il tente de les retrouver. Il cherche, il attend, mais il ignore tout de ce qui s’est passé et sa vie dans cette ville de migrants débute. Il n’en connait pas les règles et se fait remarquer immédiatement par les Afghans en sauvant un petit garçon noir, esclave sexuel. Il prend ce dernier sous son aile, mais… les Afghans ont juré sa perte. Il va donc devoir déjouer les pièges du quotidien et se faire des alliés dans le camps et à l’extérieur du camp pour tenter de survivre.
Ce livre, pour moi, est davantage un documentaire sur la vie des migrants et la Jungle de Calais qu’un roman policier. En effet, il m’a semblé qu’il fallait une intrique pour parler de ces sujets, mais que les meurtres n’occupaient pas la tête d’affiche. Néanmoins, si je n’ai pas été tenue en haleine, par l’intrigue, je l’ai été par la description de ce camp qui nous a semblé bien mystérieux et redoutable de l’extérieur avant sa disparition, mais aussi par la description de la vie des migrants et de leurs fuites, de leurs espoirs, de la vie des enfants soldats, des esclaves sexuels… Ce livre aborde beaucoup de thématiques dérangeantes et je l’ai trouvé très dur (âme sensible s’abstenir définitivement), mais il fait réfléchir. Il permet de prendre du recul sur nos petites vies et sur ce que ces gens, que l’on prive tout le temps de leur dignité, vivent. Il permet de se rappeler que si les gens fuient, ce n’est pas parce que leurs vies étaient fantastiques et qu’ils s’ennuyaient. Il permet de relativiser et de regarder ceux qui souffrent avec compassion, car rien n’est jamais acquis et personne ne sait ce que nous réserve l’avenir.
Si ce sujet vous intéresse, alors, je vous recommande de le lire. Vous en apprendrez beaucoup!
Bravo pour ce nouveau partenariat ma Véro!!!! Je suis toujours preneuse de tes bons conseils lecture…. 😉
Bonjour,
Oui, c’est bien Genève :). Très bon auteur, mais j’ai préféré son dernier roman Surface!
Très belle semaine!
Veronique
Genève en arrière plan? Cela me donne des idées de photos pour mon blog également ;). Merci pour cet article, je ne connaissais pas cet auteur.