Douglas Kennedy – 5 jours

Laura, technicienne en radiologie, est mariée depuis 20 ans. Avec le temps, la passion, l’amour, la tendresse et même la complicité ont disparu. Quand elle regarde son mari, qui a perdu son emploi et le sourire, elle ne sait plus comment faire pour être heureuse dans la petite ville du Maine où elle vit.

Lorsqu’on lui propose propose de remplacer un collègue qui doit se rendre à des conférences à Boston, sans hésiter, elle saisit cette chance de sortir de sa routine et part pour la grande ville.
Dans l’ascenseur de l’hôtel, elle rencontre Richard… Le coup de foudre est immédiat pour ces deux êtres qui partagent le même amour de la littérature, la même solitude dans leurs mariages et le même besoin de reconnaissance et d’affection.

Est-ce que cet amour surmontera toutes les difficultés? Je ne vais, bien sûr, pas vous le dévoiler et en réalité, ce n’est pas la chose la plus importante de cette histoire. La morale de ce livre pourrait se résumer ainsi:   » […] Il faut se laisser guider par l’espoir et rester convaincu qu’il est toujours possible de se réinventer. » ( p. 216).  Ce livre administre une bonne dose d’espoir par voie visuelle et nous rappelle qu’il n’y a pas d’âge pour dire stop et pour croire que tout est possible!
Laura, face à cet amour nouveau et ce bonheur soudain, se repasse le film de sa vie et constate à quel point son quotidien ne la satisfait plus. Cette femme, cette mère, qui manque de confiance en elle, a tempéré les tempêtes, a refoulé ses envies, a tout fait pour que son nid reste solide. Mais ses enfants sont grands à présent et prêts à voler de leurs propres ailes. A ce moment-là, elle écrit ses mots: […] C’est alors que vous commencez à réfléchir sérieusement à tout ce que vous n’avez pas accompli, tout ce qui se teinte de regret, tout ce qui donne à  la vie cette impression d’incomplétude. » ( P. 257) Et avec Richard, cet homme qui lui montre un reflet de sa personnalité qu’elle ne connait pas, elle comprend que « […] nous sommes les seuls responsables de notre bonheur. Autrement dit, nous ne sommes pas responsables du bonheur ou du malheur de qui que ce soit d’autres que nous-mêmes. »( P. 273)

Ce roman, qui raconte finalement une histoire d’une belle simplicité, nous rappelle des choses que nous avons tendances à oublier, souvent par culpabilité: n’oubliez pas d’être heureux, pour vous et pour les vôtres, car personne ne peut le faire pour vous!

L’auteur – Douglas Kennedy

Douglas Kennedy grandit dans l’Upper West Side, étudie à la Collegiate School et au Bowdoin College dans l’État du Maine, avant de partir un an au Trinity College de Dublin en 1974. De retour à New York, il devient régisseur dans des théâtres de Broadway. En mars 1977, entre deux productions, il décide de partir à Dublin pour rendre visite à des amis. Il restera de ce côté de l’Atlantique.

À Dublin, il devient cofondateur d’une compagnie de théâtre. Il rejoint ensuite le National Theatre of Ireland en tant qu’administrateur de la branche expérimentale. Il y passe cinq années (1978-1983), pendant lesquelles il commence à écrire, la nuit. En 1980, il vend sa première pièce à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4. La pièce est aussi diffusée en Irlande et en Australie. Suivent deux autres pièces radiophoniques, également diffusées sur Radio 4.

En 1983, il démissionne de son poste au National Theatre of Ireland pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Pour survivre, il devient journaliste indépendant, notamment pour l’Irish Times où il tient une rubrique de 1984 à 1986. En 1986, sa première pièce pour la scène est un échec désastreux, tant critique que public. Peu de temps après, l’Irish Times supprime sa rubrique.
En mars 1988, il déménage à Londres, au moment où son premier livre, un récit de voyage, est publié. Sa carrière d’écrivain débute à ce moment-là!