Balle Perdue
de Mary Louise Kelly

En ce lundi, je vous parle du livre que j’ai terminé ce week-end: Balle Perdue de Mary Louise Kelly. C’est un livre que j’ai beaucoup aimé au début, puis je me suis demandée où il m’emmenait et s’il m’emmenait quelque part pour arriver à une fin qui fait réfléchir, même si elle part un peu en queue de poisson. Je suis passée du « j’aime » au « ouais bof » pour finir sur un « j’aime bien, mais je n’ai pas adoré ». Vous suivez? Ce livre nous emmène donc dans l’univers de Caroline Cushion, professeur de littérature française à l’université de Georgetown. Elle mène une vie de rat de bibliothèque, basée sur la tranquillité et la routine. Ayant une forte douleur dans le poignet, elle va faire un IRM et découvre qu’elle a une balle à la base de la nuque, qui appuie sur ses nerfs! Une balle, alors qu’on ne lui a jamais tiré dessus. 
Elle découvre alors qu’elle a été adoptée à la suite de la mort de ses parents, décédés dans une fusillade 34 ans auparavant. Son univers vacille et elle a besoin de réponses. Elle retourne dans sa ville d’origine pour découvrir ses origines et le meurtrier de ses parents, mais ce dernier, lui, ne l’entend pas de cette oreille et ne compte pas se laisser faire. Une chasse à la souris commence…
Alors… J’ai trouvé que l’idée de départ est très intéressante, mais la question est: est-ce qu’on se donnerait autant de peine pour des inconnus? Je n’en suis pas sure. Je trouve peu crédible que l’héroïne veuille à ce point venger des gens dont elle n’a aucun souvenir.  
Un autre point soulevé et qui est très intéressant, notamment vis-à-vis de la peine de la mort: à quel point les preuves sont fiables? Peut-on se baser sur ses convictions personnelles et son instinct pour condamner une personne? où se trouve la limite entre la certitude d’avoir raison et le droit de venger et une justice qui  reste passive? 
Il y a vraiment des angles de réflexion intéressant de ce livre, même s’il y a quelques longueurs. Un roman que je vous recommande.