Karen Maitland – La Compagnie des Menteurs
La Compagnie des Menteurs nous projette en 1348 dans une Angleterre frappée par la peste où la peur et la détresse ont pris le pouvoir sur le peuple. Dans ce cadre macabre, neuf parias sont réunis par le destin. Cette drôle de troupe décide de fuir vers le nord pour échapper à ce fléau.
On fait ainsi la connaissance des personnages: un vendeur de saintes reliques, un magicien, une jeune voyante, un conteur, une domestique, deux musiciens italiens, un peintre et sa femme enceinte. Chacun d’entre eux porte son secret et se méfie des autres. Ils vont devoir apprendre à se connaitre, à s’apprivoiser et à compter les uns sur les autres pour poursuivre ce voyage.
Mais bientôt, les membres de cette compagnie de menteurs sont retrouvés morts les uns après les autres. Noyé, pendu, démembré…, la mort frappe, mais on ne sait pas d’où elle vient. Le tueur les suit-il ou fait-il partie de la compagnie?
Ce livre n’est pas un livre d’action, mais un livre sur la psychologie des personnages. En faisant leurs connaissances et découvrant leurs secrets, vous parviendrez peut-être à démasquer le tueur qui décime cette compagnie unique en son genre.
Loin des clichés des châteaux et des chevaliers, on découvre un Moyen-Âge d’un réalisme stupéfiant. Ce livre nous dévoile la façon dont le commun des mortels vivait à cette époque à travers les us et les coutumes, mais aussi les croyances, les rites païens et les superstitions. Ce livre a été salué à sa sortie en 2010 et c’était pleinement mérité. Bien au chaud, emmitouflée dans ma couverture et un thé chaud à la main, je suis restée scotchée à ce roman qui nous raconte les péripéties de ce groupe mal chaussé, mal habillé et peu préparé à marcher dans la neige, à dormir dans les forêts ou à affronter des températures polaires, la famine, la peste et les animaux sauvages.
L’auteure – karen Maitland
Karen Maitland est née en Angleterre en 1956. Spécialisée en communication et en psycholinguistique, mais aussi passionnée par cette période historique, elle commencé à écrire en 1996 avec « The White Room » suite à la visite d’un béguinage à Bruges. La Compagnie des Menteurs est son premier romand publié en français, suivi en 2012 par Les Ages sombres, roman que j’ai aussi adoré et dont je vous parlerai bientôt.

