Le Mec de la tombe d’à côté
de Katarina Mazetti

Cette semaine en flânant dans une librairie, mon lieu de perdition préféré, mon regard a été accroché par la jolie couverture de ce livre: Le Mec de la tombe d’à côté de Katarina Mazetti. Je me suis donc penchée sur le résumé et je l’ai ramené à la maison pour qu’on fasse mieux connaissance. On s’est tellement plu que je ne l’ai laissé qu’une fois la dernière page dévorée. 
Ce livre a été rédigée en 1998 et nous projette donc à cette époque (une époque sans téléphone portable et ce fut un bon rappel de comment on vivait… avant!) et en Suède! On rencontre deux personnages au cimetière: Désirée, bibliothécaire, la trentaine, jeune veuve et qui vient rendre visite à son mari qui s’est tué en vélo et Benny, agriculteur, qui vient, lui, rendre visite à sa mère qui vient de partir, et qui apprend à vivre hors du giron maternel. Désirée se symboliserait par la culture, l’art et le design, une vie de réflexion et de théories et Benny, c’est le pragmatisme de la vie à la ferme, pas toujours glamour, souvent odorante. Lorsqu’elle le croise au cimetière, il l’agace avec ses fleurs en plastique et ses lampions de mauvais goût pour la Toussaint, lui l’appelle Madame Beige, tellement il la trouve insignifiante et transparente. 
Et pourtant les contraires s’attirent et c’est le début d’une passion dévorante. Mais la vraie question est: est-ce que l’amour peut planter ses racines et croître quand on ne partage aucun centre d’intérêts et qu’on ne comprend pas la vie de l’autre?
La question restera ouverte, car le livre finit un peu de queue de poisson, et c’est le seul reproche que je peux lui faire. Il se lit facilement en alternant les narrateurs, elle et lui, et leurs différents points de vue sur chaque situation avec une bonne dose d’humour suédois! J’ai vraiment adoré et je vais assurément lire d’autres livres de cette auteure.