Hiver à Sokcho
d’Elisa Shua Dusapin

Pour une fois qu’une auteure suisse gagne un prix international, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre. Ce livre, c’est donc « Hiver à Sokcho » de Elisa Shua Dusapin et le prix, c’est le National Book Award, l’un des plus importants prix du monde anglo-saxon.Elisa Shua Dusapin est donc une jeune auteure suisse, qui vit à Porrentruy, née d’un père français et d’une mère sud-coréenne. Et c’est donc en Corée du Sud qu’elle nous emmène pour ce roman et on y rencontre la narratrice, une jeune fille qui travaille dans une petite pension, partage sa vie entre une mère poissonnière et un petit ami mannequin. L’arrivée dans la pension d’un Français va bousculer sa vie monotone. Ce dernier est auteur de bandes-dessinées et il la fascine. Ils vont s’observer, se croiser, se rater et se découvrir sans vraiment s’approcher.
Si vous n’avez pas le moral, je vous déconseille ce livre. Ce n’est pas un livre feel-good du tout. Vous le finirez en n’ayant pas envie d’aller en Corée, en étant un peu frustré et en ayant le moral à zéro. C’est la force de l’auteure qui suscite des émotions très fortes, et pas très positives, avec des phrases courtes et des mots justes. C’est le genre de roman qu’on ne peut pas vraiment aimer – du genre de ceux que vous avez étudié au collège comme…. la Condition Humaine (mon cauchemar et ma hantise à l’oral de la matu) mais qui vont marquer leurs temps. A lire, parce que quand même…. il a eu un prix et c’est donc une fierté nationale!