Nos résiliences
de Agnès Martin-Lugand
La semaine passée, les éditions Michel Lafon m’ont envoyé le nouveau livre d’Agnès Martin-Lugand: Nos Résiliences. Son septième livre précisément, mais pour moi, c’était une première fois, une rencontre avec cette auteure. D’après les critiques que j’ai lues, c’est son livre le plus dur et effectivement, c’est un livre dérangeant, si dérangeant qu’il est difficile pour moi de vous dire que je l’ai aimé, même s’il est rédigé avec les justes mots. C’est le roman que l’on termine en priant que tout cela ne nous arrive jamais, car il raconte le pire, cet appel au milieu de la nuit qui vous annonce que votre amour a eu un accident et que ses jours sont en danger.Souvent, on ne pense pas au-delà de ce pire, mais il y a un après au pire: la convalescence et c’est ce dont ce livre parle. De cette période de reconstruction et de redécouverte de soi-même pour le blessé, de la culpabilité à gérer pour l’accident causé et les blessures provoquées, mais aussi de l’impuissance de ceux qui accompagnent. Cette dernière personne est Ava et elle va donc soutenir Xavier, son mari, pendant que ce dernier fait le deuil de sa vie d’avant, la repousse et se renferme. Tout un cheminement pour arriver à la résilience afin « de ne plus vivre dans le malheur et la souffrance, mais de se reconstruire de façon socialement acceptable ». Le titre annonce donc la fin du livre et le livre raconte ce combat.
Ce roman aborde des thèmes comme l’amour, la souffrance, l’infidélité, le doute, le perte de confiance et la résilience. Il est extrêmement introspectif sur les sentiments d’Ava et pas du tout sur ceux de son mari. J’ai regretté cela, car j’aurais aimé avoir la double perspective. Comme je vous le disais au début de mon article, c’est un livre sur le mal-être et donc il est difficile de s’y épanouir, car il n’est que souffrance. Néanmoins les mots sont justes et l’auteure a parfaitement su partager son propos et être captivante dans le brouillard.